Qualité des eaux !
Découvrez ci-dessous nos dernières actualités au sujet de notre lutte contre les dangers de l'utilisation des produits phytosanitaires, lutte qui s'intensifie... Il est urgent que cette problématique de pollution de l'air, de l'eau (de surface et souterraine) et de la terre devienne la priorité absolue de nos instances dirigeantes... Non, les industries chimiques qui contribuent à notre empoisonnement quotidien, ne peuvent pas continuer ainsi à oeuvrer sournoisement et impunément à la destruction des espèces vivantes et de l'environnement ! Aujourd'hui, nous respirons des pesticides, nous buvons des pesticides, nous mangeons des pesticides ! Il est grand temps que cela cesse !
"Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton." - Albert Einstein / 1879-1955 / Comment je vois le monde / 1934 -
Analyse scientifique des résultats obtenus sur les cours d’eau du bassin Loire-Bretagne après dix ans d’application de la LEMA
La qualité des eaux a commencé à se dégrader avec le développement des activités industrielles peu soucieuses de l’environnement et de plus en plus polluantes par le rejet de produits chimiques.
En absence de stations d’épuration, l’accroissement de population a augmenté le taux de matières organiques contenues dans les eaux de surface. Enfin, l’avènement de l’agriculture intensive et
chimique a provoqué la pire dégradation de la qualité chimique des eaux. Cette dégradation a commencé dans les années 60 et la qualité chimique se situe depuis une décennie à son plus mauvais niveau.
L’artificialisation des cours d’eau n’est en rien responsable de la dégradation de la qualité des eaux superficielles et souterraines.
L’humanité a pris conscience que l’eau douce était un bien précieux et vital pour la majorité des espèces, dont les hommes, vivant sur la planète. Cette prise de conscience s’est traduite par des
lois visant à la restauration de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques et à la préservation de la ressource. Par nature des eaux superficielles, toujours en mouvement et se mélangeant les
unes aux autres, le principe de gestion de l’eau par bassin versant s’est imposé. En 1966, une loi française organise la gestion décentralisée de l’eau par bassin versant et crée les Agences de l’eau
et les Comités de bassin. En 1992, une autre loi française fixe les bases juridiques de la gestion et de la protection de l’eau et des milieux aquatiques...
Lire la suite de l'analyse de Jean-Pierre Pestie dans le document à télécharger ci-dessous
Dossier adressé au Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD)
CHAPITRE 1. La DCE et la loi française sur l’eau, la LEMA.
CHAPITRE 2. Les origines de la pollution chimique des cours d’eau.
CHAPITRE 3. Les modèles comportementaux prédictifs de la qualité écologique de l’eau et de la ressource halieutique.
CHAPITRE 4. Les résultats des états des cours d’eau et des flux migratoires dans le bassin Loire-Bretagne.
CHAPITRE 5. La gouvernance du Comité de bassin Loire-Bretagne et de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.
CHAPITRE 6. Autres conséquences économiques et sociales du principe de continuité.
CHAPITRE 7. Un changement drastique de la stratégie.
Dossier CGEDD V2.pdf
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La Directive Cadre Européenne (DCE) promulguée en 2000 a pour objectif de restaurer la qualité des eaux de surface et souterraines. La DCE implique une obligation de résultats sur la restauration de la qualité de l’eau en laissant aux États membres le choix des moyens pour les atteindre. Promulguée en 2006, la Loi française sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA), comporte, en tant que moyen et pierre angulaire, le principe de continuité écologique des cours d’eau défini comme la libre circulation des espèces et des sédiments. ...
Lettre à Madame Pompili.pdf
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Réponse du ministère.pdf
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Poissons migrateurs : " Le problème, c'est la pollution "
LA DISPARITION DES POISSONS MIGRATEURS DANS LE BASSIN DE LA LOIRE, par Jean-Pierre PESTIE
La Loire est emblématique, à plus d’un titre, des fleuves et rivières de France. Le Val de Loire, est inscrit au Patrimoine Mondial de L’UNESCO et bénéficie du plan Loire Grandeur Nature pour la protection de son environnement. Non seulement la vallée du fleuve offre des paysages somptueux mais elle abrite un patrimoine exceptionnel témoignant de l’histoire de France ainsi que des terroirs viticoles de grande réputation. La Loire est également considérée comme le dernier fleuve sauvage d’Europe. De ce fait, dans l’imagination populaire, le terme sauvage représente un fleuve naturel dont la morphologie et à qualité de ses eaux ne sont pas altérées par des activités humaines.
Dans le passé, la Loire et ses affluents faisaient le bonheur des pêcheurs amateurs et professionnels tant les eaux abritaient une ressource halieutique abondante qu’il s’agisse des espèces sédentaires ou des espèces migratrices. Depuis une cinquantaine d’années, cette ressource régressait prouvant ainsi une détérioration du milieu aquatique. La loi française sur l’eau et les milieux aquatiques (la LEMA promulguée en 2006) était censée favoriser la restauration des milieux aquatiques et l’accroissement des populations migratrices. Au terme de dix ans d’application de cette loi, quelle est l’évolution de ces espèces migratrices dans ce bassin emblématique de la Loire ? ...
A lire dans le document joint, l'argumentaire complet du président de l'association JP. Pestie
Disparition des poissons migrateurs en L[...]
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Poissons migrateurs, le problème c'est la pollution
Article paru le 21/06/2017, dans la Nouvelle République
Pour l’association de défense du Cher, il faut chercher la principale cause de la disparition des poissons migrateurs dans la mauvaise qualité de l’eau.
Le 9 mai dernier, nous évoquions dans nos colonnes la situation des poissons migrateurs dans la Loire et ses affluents, au travers des relevés et des explications d'Aurore Baisez, directrice de l'association Loire Grands Migrateurs (Logrami).
Un article qui n'a pas manqué de faire réagir l'association pour la défense et le développement touristique de la vallée du Cher. Si elle est en accord sur le constat, elle apporte d'autres
explications sur la situation compliquée des espèces migratrices…
Dans le viseur de l'association, « la loi française sur l'eau et les milieux aquatiques, la Lema, promulguée en décembre 2006 », confirme son président Jean-Pierre Pestie :
« Elle retient comme principe fondamental pour restaurer la qualité des eaux la continuité écologique des cours d'eau, c'est-à-dire la libre circulation des poissons et des sédiments. La
continuité des cours d'eau s'oppose à tous les obstacles transversaux comme les seuils et les barrages, nombreux en France. A défaut de pouvoir détruire tous les grands barrages électriques, les
autres obstacles doivent être aménagés ou araser. » Mais pour Jean-Pierre Pestie, cette loi « ne s'attaque pas au vrai problème. Il faut cesser d'accuser les barrages de tous les
maux. Comme les scientifiques le pensent, la cause dominante de la régression de la ressource halieutique dans son ensemble est la contamination chimique des eaux. La toxicité des polluants chimiques
dans les eaux de surface conduit à accroître la mortalité des poissons et à " féminiser " des individus, impactant ainsi leur capacité de reproduction. » L'association avance même une
hypothèse : « S'agissant des poissons migrateurs encore en vie, capables, pour certains, de faire des milliers de kilomètres en se repérant à leur seul odorat, ne seraient-ils pas amenés à
détecter la pollution de l'eau et à déserter des cours d'eau dont la toxicité chimique ne cesse de croître ? »
Dans une période électorale riche, aux résultats inédits, l'association veut alerter les nouveaux députés pour améliorer la situation. « S'agissant de la Loire, il y a beaucoup de réticence
à admettre le fort niveau de contamination de son eau… »
La LEMA, un scandale d'état : démonstration en quelques diapositives
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«Pourquoi tant de polluants chimiques dans nos eaux et comment s’en débarrasser ?»
Nos invités du jour, les chercheurs Hélène Budzinski et Jérôme Labanowski, s'interrogeront autour de la question suivante :
«Pourquoi tant de polluants chimiques dans nos eaux et comment s’en débarrasser ?»
EMISSION EN PARTENARIAT AVEC LE MUSEE DES ARTS ET METIERS ET LE CNRS, A L'OCCASION DE LA CONFERENCE QUI SE TIENT CE JOUR AU MUSEE DES ARTS ET METIERS A 18H30.
Peut-on détecter des pollutions dans l’eau de consommation courante, en particulier des molécules issues de médicaments ou de cosmétiques, qui pourraient avoir des conséquence sur la santé, mais aussi sur l’environnement ? Ces polluants émergeants peuvent avoir des effets étonnants, comme la féminisation de la faune constatée dans certains cours d’eau.
Les résidus détectés sont en faible quantité, mais pour les éliminer complètement, par exemple dans une station de traitement des eaux usées, il faudrait introduire des mécanismes complexes et coûteux, comme pour fabriquer l’eau « ultra-pure » utilisée dans l’industrie ou les laboratoires. Est-ce possible, souhaitable ? Quelles solutions nous apporte la recherche aujourd’hui ?
Avec :
- Hélène
Budzinski, directeur de recherche,
Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux, laboratoire de physico- et toxico-chimie de l'environnement (CNRS/EPHE/université de Bordeaux)
- Jérôme Labanowski, chargé de recherche, Institut de Chimie des Milieux et Matériaux de Poitiers IC2MP (CNRS/université de Poitiers), École Nationale Supérieure d'Ingénieurs de
Poitiers.
et voici le film de la conférence :
http://www.arts-et-metiers.net/musee/pollution-des-eaux-comment-eliminer-les-medicaments
L'amendement de la LEMA est-il sur orbite ?
La LEMA vient d’être malmenée sans retenue par quatre scientifiques réputés, invités à la table ronde organisée à l’Assemblée Nationale sur l’usage et la gestion équilibrée des cours d’eau. Ils dénoncent une application dogmatique et sans effets de la continuité écologique et accusent les Agences de l’eau de ne pas s’attaquer à la cause fondamentale de la mauvaise qualité de l’eau : les pollutions diffuses d’origine agricole.
Plus que la langue de bois, un mensonge d'Etat !
Mr Cyril PELLEVAT, Sénateur, a posé à Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, une question (répertoriée n° 18631) concernant les impacts néfastes des perturbateurs endocriniens (PE) sur la santé. Il s’inquiétait des malformations génitales croissantes des bébés et de l’explosion des pubertés précoces chez les filles, notamment en Languedoc-Roussillon. Dans sa réponse, Mme la Ministre, Marisol Touraine, répond que les PE sont des substances chimiques d’origine naturelle ou chimique susceptibles d’interférer avec le fonctionnement du système endocrinien. Elle cite les mesures en préparation pour la protection des enfants, l’une sur la « diminution de la limite de migration du bisphénol A dans les jouets et l’autre sur la réduction du niveau maximal toléré du phtalate dans les tubulures. Qu’il s’agisse de la question et de la réponse, cumulant près de 650 mots, ni le mot pesticide, ni même le mot phytosanitaire plus consensuel, ne sont évoqués.
Comment le Sénateur et la Ministre peuvent-ils ignorer que les 110 000 tonnes de pesticides déversées en France, avec une densité à l’hectare quatre à six plus élevée dans les régions viticoles, n’ont aucun rapport avec les impacts négatifs dénoncés ? Sont-ils victimes du lobbying de l’agrochimie qui clame que les pesticides ne sont ni cancérigènes ni perturbateurs endocriniens ou sont-ils persuadés que les pesticides sont des produits naturels inoffensifs puisqu’ils sont maintenant présents partout dans la nature ?
Trêve d’ironie qui prête à sourire mais qui sied mal aux PE devenant un enjeu de santé publique et menaçant notre descendance. Les pesticides, pour la plupart PE, ingurgités par l’alimentation ou respirés se fixent dans les graisses des êtres humains. Lors de leur grossesse, les femmes transmettent à l’embryon une partie des molécules toxiques emmagasinées. Bien évidemment, les organismes en formation, comme les fœtus et les jeunes enfants, sont les plus vulnérables et les risques encourus sont encore plus élevés dans les régions dominées par la viticulture.
Quand notre gouvernement et nos parlementaires auront-ils le courage de dénoncer les méfaits des pesticides au lieu de nous prendre pour des imbéciles ? Craignent-ils le monde agricole déjà si accablé par la conjugaison d’une crise économique et des conditions climatiques devenues exécrables et imprévisibles? Sont-ils incapables d’aider ce monde agricole en plein désarroi à acquérir des pratiques plus respectueuses de la santé et de l’environnement ?
Quand notre gouvernement mettra-t-il en pratique le principe de précaution, inscrit dans la Constitution en 2005 : « Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veilleront, par application du principe de précaution, et dans leurs domaines d'attribution, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. » ?
Quand mettra-t-il tout en œuvre pour endiguer la pratique d’épandage généralisé de produits toxiques qui contaminent à la fois l’environnement, la nourriture et la population ?
Quand notre gouvernement admettra-il que les enjeux liés à la santé publique ne sont pas moins importants que les enjeux économiques liés à l’agrochimie? Ne perçoit-il pas le danger à rester inactif devant la création d’un monstre capitalistique tel que celui né du mariage de Bayer et Monsanto, une alliance contre nature pour la maitrise d’une mondialisation de l’horreur ; une multinationale assurée de réaliser de colossaux profits par la vente simultanée de produits toxiques qui provoquent des maladies et des produits médicamenteux pour les soigner ; une multinationale à deux visages: l’un effrayant par la pratique d’une pollution de haute toxicité à l’échelle planétaire et l’autre rassurant d’une ONG procurant son aide aux populations affectées.
Que l’Etat ne ferme pas pudiquement les yeux ! L’attitude des 3 singes, « Ne rien voir, Ne rien entendre, Ne rien dire » n’a jamais dédouané personne de ses responsabilités !
Encore moins quand il s’agit de santé publique.
Jean-Pierre PESTIE, président de « l’Association pour la Défense et le Développement de la Vallée du Cher et des Territoires Limitrophes »
Jacques ROMAIN, Conseiller de l’Association, chargé de la veille scientifique, technologique, juridique et parlementaire.
La continuité des cours d’eau : la géniale arnaque de l’agrochimie.
Et si le principe de continuité des cours d’eau tant décrié par les usagers n’était qu’une arnaque de génie fomentée par l’agrochimie afin de mieux masquer l’usage des pesticides en France et en Europe et permettre de développer leur production et leur utilisation ?
1) La genèse de l’arnaque.
Pour développer le marché des pesticides, les firmes de l’agrochimie ont mis en place une organisation de lobbying intensif qui oeuvre dans tous les domaines du pouvoir politique. A titre d’exemple le lobbying s’exerce à tous les niveaux des instances européennes (Conseil, Commission et Parlement). En France, il s’exerce sur les ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie et sur le Parlement. L’agrochimie, aux moyens financiers considérables, s’est attachée de nombreux chercheurs experts en toxicologie dans ses labos en leur offrant des salaires hors du commun. Ces chercheurs, attirés par l’argent facile et probablement d’excellentes conditions de travail, analysent toutes les études mondiales d’épidémiologie qui démontrent la causalité des pesticides dans les cancers et les maladies neurodégénératives. Ils sont chargés d’en découvrir les petites failles qui permettent sinon de discréditer les études du moins de jeter un doute sur leurs résultats (1).
Nul doute qu’un génie de ces firmes a suggéré que la qualité des eaux de surface dépendait essentiellement de la continuité des cours d’eau et qu’il suffisait d’araser leurs obstacles transversaux pour supprimer les facteurs d’altération des eaux.
Lire la suite de l'étude dans le document joint
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Caractérisation et mesures de la pollution chimique dans l’eau potable et les cours d’eau.
La pollution chimique résulte de nombreux intrants toxiques qui parviennent dans les rivières et les nappes souterraines, par ruissellement et infiltration des eaux de pluie. Il s’agit des pesticides, des engrais, PCB, métaux lourds, résidus d’hydrocarbures. D’autres produits chimiques comme les résidus médicamenteux atteignent les rivières dans les eaux de rejets des stations d’épuration. Certains contaminants restent en suspension dans l’eau tandis que d’autres, les PCB et les métaux lourds, se fixent dans les sédiments. Les plus dangereux pour la santé humaine et la faune aquatique sont les produits chimiques de synthèse à savoir les pesticides et les résidus médicamenteux par leur suspension dans l’eau et la persistance de leur toxicité. De nombreux pesticides sont cancérigènes ou perturbateurs endocriniens. Plusieurs résidus médicamenteux sont également des perturbateurs endocriniens. Même en très faible teneur dans l’eau, ces produits sont dangereux soit par effet d’accumulation dans l’organisme soit par effet cocktail (combinaison de plusieurs molécules différentes).
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Crevettes au labo
A Villeurbanne, les chercheurs de l'Institut national de recherche en science et technologie pour l'environnement (Irstea) ont élu la crevette, sentinelle de l'environnement aquatique ! Mettant à profit la sensibilité de ces crustacés aux contaminants que sont les métaux lourds, pesticides, hydrocarburants et perturbateurs endocriniens, ils les élèvent selon un processus très contrôlé pour ensuite les confronter aux milieux naturels. Après avoir fait breveter leur dispositif, une startup le commercialise. Déjà 180 sites en France ont utilisé les services de ces petites crevettes pour vérifier la bonne santé de nos rivières.
Un reportage de la série Des idées plein la tech'.
A l'occasion de la Nuit des chercheurs, le 25 septembre
La LEMA, loi sur l’eau 100% contre-productive : lettre aux ministres !
Jean-Pierre PESTIE, Président de l’Association pour la défense et le développement touristique de la Vallée du Cher et territoires limitrophes
A
Madame Ségolène ROYAL, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Economie
Madame Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes
Monsieur Stéphane LE FOLL, Ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt
Objet : Pollution des eaux par les pesticides.
L’Association que je préside s’est impliquée depuis plusieurs années dans l’analyse des causes d’altération des eaux superficielles et souterraines du territoire national. Aujourd’hui, nous avons acquis la certitude que la pollution chimique de l’eau engendrée par les pesticides constitue un risque sanitaire pour la population et un risque de disparition de la biodiversité des milieux aquatiques. Nous sommes convaincus que la réduction d’usage des pesticides exige des actions concertées de vos trois ministères.
La France est championne d’Europe dans la consommation des pesticides. Elle se classe au 3ième rang mondial derrière les Etats-Unis et l’Inde mais sa consommation à l’hectare est proche du double de celle des Etats-Unis (4,4kg/h contre 2,5kg/h). A noter que la consommation en France est encore plus importante avec la prise en compte des semences importées enrobées de pesticides. Quant à la faible consommation des Etats-Unis, elle résulte de l’usage massif de semences OGM. Malgré le plan Ecophyto en vigueur depuis le Grenelle de l’environnement, la consommation des pesticides en France a encore progressé ces dix ...
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Nous respirons des pesticides, nous buvons des pesticides, nous mangeons des pesticides !
Les thuriféraires du dogme de la continuité écologique des cours d’eau continuent à faire des ravages et à vouloir dépenser à tout prix l’argent public mis à leur disposition par les agences de bassin, et notamment l’agence de l’eau Loire-Bretagne (AELB) [pour le rétablissement de la continuité écologique des cours d'eau]. C’est d’autant plus incompréhensible que la Cour des Comptes a dénoncé cette gabegie en janvier dernier.
Tout cet argent, ponctionné notamment sur le dos des consommateurs d’eau potable, serait tellement mieux utilisé si l’AELB acceptait enfin de traiter en priorité absolue les graves problèmes de pollution des eaux de surface et souterraine.
Aujourd’hui nous respirons des pesticides, nous buvons des pesticides, nous mangeons des pesticides ; tout cela pour le plus grand profit de la toute puissante industrie chimique, dont MONSANTO en est l’un des plus « beaux » fleurons, en est le vaisseau amiral. Et les pesticides sont reconnus pour être de puissants perturbateurs endocriniens par toute la communauté scientifique !
Les experts de l’Onu ne font pas dans le détail. Dans un rapport conjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) publié le 19 février 2013, ils désignent les perturbateurs endocriniens comme « une menace mondiale pour la santé humaine et l’environnement ». Ils rajoutent : « Plusieurs centaines d’études scientifiques établissent un lien entre ces substances chimiques et la recrudescence de certaines maladies ou troubles, notamment l’altération de la fertilité masculine. » ainsi que la puberté précoce [NDR].
Le Professeur Charles Sultan, endocrinologue au CHU de Montpellier affirme que : « l’utilisation des pesticides obère complètement l’avenir de l’humanité » !
Souvenons-nous du fameux dentifrice aux rayures rouges, à l' hexachlorophène, dont le slogan publicitaire était en 1961 « Un dentifrice extraordinaire ! Bip ; Ses rayures rouges protègent la santé des dents. Le progrès est là sous vos yeux… » Ben, et la santé des nouveaux nés ? La marque, que tout le monde reconnaitra et dont je refuse de citer le nom, continue toujours à faire des profits, mais les nourrissons de l’époque sont aujourd’hui des quinquagénaires avec des moignons en guise de membres !
Un jour, que j’espère proche, le scandale des pesticides éclatera, et il sera beaucoup plus violent que les scandales du sang contaminé et de l’amiante réunis, car il touchera le monde entier…
Nul ne pourra prétendre : « Je ne savais pas » !
Jacques ROMAIN